Le burn out émane d’un épuisement, fut-il professionnel et/ou parental; la notion de burn out parental est récente et date de 2015 environ.

Burn out : un phénomène de société

Nous vivons dans une société où mondialisation, surconsommation, la recherche de profits font bon ménage.  Les performance, compétition, recherche incessante d’indicateurs de qualité sont fréquentes dans nos états capitalistes gérées par le dieu Argent à tout prix. Tous ces critères contribuent à la croissance constante du nombre de BO dans le monde occidental. Depuis 2015, le chiffre des personnes sous le régime de la mutuelle en Belgique a dépassé le nombre de personnes émanant du chômage! Les réalités menant au burn out sont multiples, les contextes diffèrent, les niveaux de responsabilité concourant à cet enjeu de santé publique varient, et nous ne maîtrisons pas tous ces aspects. La vision sociétale diminue au profit d’une vision individualiste. Notre société telle qu’elle se présente à nous actuellement est en pleine mutation : notre modèle est amené à évoluer radicalement.

2 formes de burn out parmi les troubles

En tant que professionnelle,  il est essentiel pour moi de faire le diagnostic différentiel entre un burn out, une dépression, un trouble anxieux généralisé, ou encore une dépression post-partum. La distinction peut s’avérer être ténue, mais elle est nécessaire afin d’entamer un processus d’accompagnement spécifique et adapté. Le burn out a la particularité d’être lié à une sphère de la vie. La dépression concerne tous les aspects de la vie de la personne en souffrance. Néanmoins, un burn out peut engendrer une dépression et inversement. L’épuisement apparaît d’abord pour le BO et est suivi de la perte de plaisir. Dans le cas de la dépression, c’est la perte de plaisir dans tous les domaines de la vie qui précède l’épuisement.

Burn out professionnel/parental

Le  burn out professionnel est un épuisement extrême dans le milieu professionnel. Les événements s’accumulent, menant à un déséquilibre. Les ressources personnelles se tarissent. Cet épuisement se situe à plusieurs niveaux : physique, émotionnel, cognitif,… Les personnes sont plus ou moins conscients de leur épuisement. L’augmentation de la charge de travail, les modifications des structures familiales provoquent cet épuisement.

La société a changé les dernières décennies : les femmes exercent un métier en plus de leur vie de famille, la contraception est apparue, les ressources familiales sont moindres(grands-parents), l’enfant est désiré,… C’est ainsi qu’est apparu le burn out parental. La pression sociale et sociétale sur les parents d’aujourd’hui est impitoyable. Or, le parent parfait n’existe pas.

Les fausses croyances

L’adage fréquent selon lequel certaines personnes seraient plus à risque de développer un burn out est faux. Cependant, de nombreux facteurs de risque existent; chacun de ces facteurs augmente la probabilité qu’une personne fasse ou pas un burn out.

Distinguons le bun out professionnel du BO parental : si certains processus sont communs, comme le perfectionnisme,  d’autres sont spécifiques.

Si vous développez un burn out parental, le risque pour vous de connaître un jour un burn out professionnel est important. L’inverse est vrai aussi.

Burn out professionnel : que se passe-t-il?

  1. Les personnes concernées ressentent un épuisement physique, mais aussi émotionnel en lien avec ce qu’elles vivent sur leur lieu de travail
  2. Les professionnels épuisés se surprennent à éprouver un détachement vis-à-vis de leurs clients-patients-bénéficiaires; ce client est réifié, n’est plus humain. Il devient « le sein du 43 », « les 4 T sont insupportables », etc
  3. La personne en épuisement devient moins efficace, ne s’épanouit plus au travail.

Certaines professions sont plus à risque de développer un burn out : médecins (responsabilités, gardes, charge émotionnelle importante,…), infirmiers, soignants, enseignants,… De manière générale, ces professionnels sont très investis dans leur métier. Les perfectionnistes, notamment, représentent des personnalités ayant plus de risques de développer un burn out.

Et le burn out parental?                          http:www.metaltitude.be

  1. Le parent est épuisé dans son rôle de père/de mère, ce qui génère de la souffrance.
  2. La mère et/ou le père prend de la distance vis-à-vis de ses enfants; par exemple, il(elle) ne les appelle plus par leur prénom, mais plutôt « les enfants, ma fille,… »
  3. Le questionnement du type « a-t-on bien fait d’avoir des enfants? Je veux être autre chose qu’une mère (un père), etc  » survient. L’efficacité parentale subsiste plus longtemps que dans le BO professionnel. Le parent ne se sent plus épanoui dans son rôle non plus.
  4. « Je ne me reconnais plus comme mère-père de mon(mes) enfant(s) », « J’ai frappé mon enfant, cela n’était jamais arrivé! », « j’ai jeté la poupée au visage de ma petite fille »… : ces comportements en contraste avec les habitudes de fonctionnement du parent doivent alerter. Les symptômes dans le burn out parental sont les mêmes que pour le BO professionnel, mais dans le contexte de la parentalité.

Evaluer la gravité du burn out est important

Ne sous-estimons pas la gravité de ce phénomène dans nos sociétés occidentales : le burn out tue! Pour le professionnel de l’accompagnement, il est important de mesurer le risque suicidaire du patient. Et ce risque est avéré. La situation peut basculer d’un moment à l’autre. Les conséquences d’un burn out peuvent être catastrophiques et irréversibles. Certaines personnes ne pourront jamais reprendre le travail. Heureusement, d’autres s’en sortiront mieux, parfois au prix d’une reconversion plus ou moins longue. Reprendre le travail passe par une recherche de sens dans la nouvelle vie professionnelle.

Avant que la situation ne glisse vers une zone de non-retour, la personne est enthousiaste dans son travail. Elle s’investit dans les tâches qui lui sont confiées, trop quelquefois. Et elle va au-delà des limites, inconsciemment dans un premier temps. Quelquefois, les efforts ne produisent pas l’effet escompté, la situation stagne… La personne éprouve de la frustration, le moral en prend un coup : la porte vers le BO s’entrouvre.

Étiologie multifactorielle

Les types de risque sont liés à l’individu, à la société, aux relations avec les autres, au contexte macroscopique; nous devons évaluer la situation au-delà de l’individu en souffrance. Ces facteurs de risque ne sont pas indépendants les uns des autres, certains sont circulaires. Exemple : mes enfants sont difficiles, est-ce une cause et/ou une conséquence du burn out? Cela devient une boucle.

Dans le domaine parental, retenons les risques liés à l’individu, à la société, au contexte macroscopique, et les risques liés au relations avec les autres tel que la coparentalité.

Facteurs communs

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Guérir du burn out est un chemin long et difficile.

Certaines personnes sont soucieuses d’exceller au travail, surinvestissent dans leur mission de professionnel ou de parent : ils sont de « bons » candidats au burn out. Cependant, la pression sociale pèse sur les individus, ainsi que la pression que l’on se met à soi-même qui favorise l’épuisement. Ajoutons à cela le manque ou l’absence de signes de reconnaissance, le manque d’expérience, et le cocktail se prépare de manière insidieuse.

Les injonctions reçues sont quelquefois contradictoires pour le sujet, la charge mentale augmente, les soucis de gestion du temps prennent de l’ampleur, la différence culturelle émerge,…  Ces facteurs concourent à l’apparition du burn out.

Un autre critère important est le conflit de valeurs au sein duquel la personne se retrouve. De ce fait, le travail, le rôle de parent est vidé de son sens. « Je ne m’y retrouve plus », « Ce qu’on me demande n’a pas/plus de sens, est contradictoire »,  « ce que je fais est contraire à mes valeurs » sont des phrases qui reviennent dans les témoignages.

Vous vous sentez épuisé(e)? Vos enfants vous épuisent? Vous ne vous reconnaissez plus au travail, à la maison? Faites-vous aider, ne restez pas seul(e).

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