Nous sommes tous, à un moment ou l’autre dans la vie, confrontés au deuil. La période qui suit la perte d’un être cher a une durée fort variable. En effet, selon que la disparition de la personne aimée était prévisible ou brutale, en fonction de l’âge, du degré de parenté, d’amitié ou d’amour, la durée du deuil fluctue. Perdre ses grands-parents, puis ses parents,…, constitue certaines des étapes dites logiques dans la vie de tout être humain. Il est moins « naturel » qu’un enfant décède, ou de voir une personne jeune disparaître. Ces disparitions sont dramatiques, quand elles ne sont pas traumatiques. Que dire du suicide des jeunes? Comment réagissent nos jeunes suite à la mort d’un copain?
Nous rencontrons différents deuils : décès d’une personne(parent, enfant,ami…), perte d’un état de santé (le nôtre ou celui de la personne aimée), d’une certaine forme de travail. La perte d’un animal de compagnie peut également mettre une personne dans une grande affliction.
Qu’est-ce que le deuil?
Le deuil se rapporte à la réaction que nous avons lorsque nous perdons un proche. Il s’agit d’un processus normal, et nécessaire. Chaque individu a sa manière de gérer la perte d’une personne aimée, que ce soit un état de choc (au moment du décès), ou en reprenant rapidement ses activités. Certaines personnes n’expriment pas d’émotions vives. La période normale du deuil varie de plusieurs mois à 2 ans.
Quelle que soit la gravité du deuil, nous passons généralement par plusieurs étapes. Posons-nous la question : Que représentait la personne décédée pour moi? Quelle était la relation au moment du décès?
Comment vivre le deuil et le dépasser?
Les étapes du deuil sont au nombre de 8 : Le déni, la colère (expression des émotions), le chagrin, la peur, le marchandage, l’acceptation, la place pour de nouveaux liens, et la construction du sens. Mais tout le monde ne passe pas systématiquement par ces étapes, et l’ordre n’est pas chronologique; chaque deuil est unique, tout comme chaque être humain est unique. Ces étapes nous permettent d’identifier nos sentiments.
- Le déni émotionnel : C’est le choc suite à la disparition de l’être aimé. Il est d’autant plus intense que l’était notre lien à la personne disparue. Je suis « coupé(e) » de mes émotions, j’agis comme un automate, mais je sais ce qui s’est passé.
- La colère : Pourquoi lui (elle)? Cette colère est d’autant plus importante que l’était le lien à la personne, au travail, à l’animal.
- Chagrin : J’exprime ma tristesse suite à la perte. Pleurer est important dans le processus de deuil tel que nous le connaissons.
- Peur : d’être abandonné.
- Marchandage : j’accepte la perte, mais je marchande, je veux garder un lien.
- Acceptation : il s’agit ici d’accepter l’absence physique de la personne disparue; reprendre goût à la vie, accepter que les belles journées soient plus nombreuses que les mauvaises.
- Nouveaux attachements : Je suis à nouveau prêt(e) pour de nouveaux attachements, un nouvel objectif,…
- Sens : cette étape permet de trouver du sens à la disparition de quelqu’un.
« La mort tombe dans la vie comme une pierre dans un étang : d’abord, éclaboussures, affolements dans les buissons, battements d’ailes et fuites en tout sens. Ensuite, grands cercles sur l’eau, de plus en plus larges. Enfin le calme à nouveau, mais pas du tout le même silence qu’auparavant, un silence, comment dire : assourdissant. » Christian Bobin
L’accompagnant veille à :
- Être présent auprès de son client/patient.
- Faire prendre conscience à la personne de notre mortalité.
- Ecouter la personne qui exprime ses émotions.
- Vérifier qu’elle ne saute pas une étape.
Le coach doit pouvoir dire à son client :
- Vous pouvez dire ici ce que vous ressentez.
- Il est possible de reparler de toutes les étapes précédentes avec le doute, la peur, la colère, le marchandage, la tristesse…
- Vous pouvez donner une suite à son histoire, vous projeter dans l’avenir.
Le coach accompagne la personne en deuil, en suivant et respectant son rythme dans le processus de deuil.